Mon expérience QSF à Notto

Fort de la réussite du premier poulailler, le groupement des femmes de Notto-Diobass a décidé d’en faire construire un deuxième dans le cadre de leur projet qui vise l’amélioration des conditions de vie des familles de la communauté par la production d'œufs, par une plus grande autonomie financière et par une saine alimentation. Le groupe de stagiaires vient collaborer avec les femmes du groupement et contribue à leur formation sur l’entrepreneuriat, la gestion financière et la santé des poules.

Par Amandine Lepage, participante du projet QSF Ande Souxali : Ensemble pour le développement au Sénégal

Pour vous partager mon expérience de stage au Sénégal, je pourrais commencer en vous parlant de la publicité que j’ai vu passer par hasard sur Facebook pour des projets Québec sans Frontières il y a presque un an, du petit frétillement que j’ai ressenti en moi à l’idée de participer à ce type de projet, de l’arrivée de mes 35 ans qui a précipité mon inscription, de l’envie de revoir l’Afrique découverte il y a 19 ans déjà, de ma joie lorsque j’ai été sélectionnée, de mes craintes en cours de route, des formations, de la longue attente avant le départ ou encore de l’énergie déployée dans la collecte de fonds, mais la vérité c’est que tout ce qui s’est passé avant le grand jour n’est rien à côté de ce que le fait d’être de retour en Afrique et de me sentir utile m’apporte.

Bien sûr, je pourrais vous parler des difficultés qu’on rencontre parfois ici comme la nourriture pas très variée, le sable et les mouches omniprésentes, le plastique surutilisé qui déforme le paysage, des tensions qu’il peut y avoir des fois entre les stagiaires de notre groupe, du manque de confort parfois, de la difficulté à travailler ensemble quand on a tous des âges, des parcours de vie et une culture qui diffèrent. Ou encore de la chaleur qui me fait suer du matin au soir ... et même la nuit.

Mais ces petits défis, ils font partie de la vie de tous les jours et c’est correct.

Alors à la place je préfère vous toucher un mot sur l’admiration que j’ai pour les femmes du village de Notto, ces mères qui en plus de leur travail et de leurs corvées familiales, souvent longues et pénibles, prennent de leur temps pour travailler sur des projets comme leur poulailler et qui gardent le sourire quoiqu’il arrive.

Je pourrais aussi vous parler de la façon dont j’utilise l’humour pour pallier au fait que je n’arrive toujours pas à comprendre le wolof. Ou encore de l’énergie positive que m’apporte la sensation de me sentir utile quand en fin de formation les femmes ne disent merci on comprend mieux maintenant.

Mais en réalité la seule chose que j’ai envie de vous dire, c’est que je n’ai pas envie que ça finisse parce que je me sens bien ici!

Si vous voulez plus de détails, allez voir ma page Facebook mespetitesvoies.


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