Un poulailler pas comme les autres

Par Zacharie Quiviger, participant au projet QSF Ande Souxali: Ensemble pour le développement, au Sénégal

Je suis au Sénégal depuis plus d’un mois avec 8 autres stagiaires québécois(e)s. Nous travaillons dans le village de Notto-Diobass où le groupement de femmes a mis sur pied un projet pour l’amélioration des conditions de vie des familles par la production d'œufs, par une plus grande autonomie financière et par une saine alimentation.

C’est ainsi qu’un poulailler communautaire a été fondé. Le groupement de femmes est divisé en trois commissions qui s’occupent respectivement de l’aspect hygiénique, financier et marketing du poulailler. J’ai personnellement été affecté à la commission finance. Depuis le début du stage, nos efforts dans la commission ont été dirigés à donner de la formation sur l’importance de préserver un registre clair et exact des informations financières incluant les revenus, les dépenses et les bénéfices, à compléter le design du registre et à promouvoir son implantation. La commission finance se tourne maintenant vers la création d’un plan d’affaires pour le poulailler qui contiendra la mission du groupement de femmes, une analyse interne (forces et faiblesses) de l’entreprise, une analyse externe (description des client(e)s), un calendrier financier à court terme et un objectif qualitatif à long terme. Le processus d’écriture impliquera les deux autres commissions et il sera important de s’assurer que le plan d’affaires est créé par le groupement de femmes, pour le groupement de femmes. Mon rôle devrait être simplement de les supporter dans cette tâche.

Outre mon travail avec la commission finance, je participe aussi au maintien du poulailler avec les autres stagiaires et les femmes du groupement : collecte des œufs, distribution des médicaments, de l’eau et de la nourriture aux poules. J’ai aussi animé un atelier culinaire pour enseigner aux femmes à préparer de la confiture de mangues, une alternative saine à la tartinade de chocolat qui est extrêmement populaire au village. Finalement, je participe à la création d’un documentaire sur la vie et le travail quotidien des femmes de Notto-Diobass que nous comptons partager au public québécois à notre retour.

Plusieurs barrières ralentissent le progrès des activités. Les femmes du groupement, à cause d’une lourde charge ménagère, ont des journées terriblement chargées, si bien que la présence aux formations s’avère difficile. La chaleur (souvent, il fait plus de 40°C) empêche le travail physique entre midi et 16h. La barrière linguistique est imposante puisque la majorité des femmes parlent le wolof, mais seulement quelques mots de français. Ces obstacles rendent les avancées que nous avons faites encore plus gratifiantes.

 


Subscribe to Syndication