Témoignage de Maribel Traña

Maribel nous parle de sa participation au projet de développement d'un puits qui est réalisé dans la communauté d'Aguas Calientes, dans la commune de La Conquista. Le projet bénéficie de la collaboration de diverses organisations et institutions gouvernementales et non gouvernementales de la région, notamment Mer et Monde et la Fundación San Lucas.

« Je m'appelle Maribel Traña Canales, je suis de la communauté d'Aguas Calientes dans la commune de La Conquista, département de Carazo. Je suis procureur du CAPS (Comité de l'Eau et de l'Assainissement), et je suis en charge de superviser tout le projet d'élaboration d'un puits communautaire, pour lequel Mer et Monde nous soutient. Grâce à ce projet, l'eau potable sera fournie à 199 habitants de la communauté et 50 familles au total.

Le comité est composé de 5 membres, 4 hommes et 1 femme, et je suis la seule femme de ce comité, car la communauté m'a élue et j'ai décidé d'y participer. Étant la seule femme, je pense que je n'ai pas eu beaucoup d'obstacles au cours de mon mandat jusqu'à présent, car les membres se soutiennent et je sens que ma voix est prise en compte quand je constate que quelque chose ne va pas.

Cependant, je ne nierai pas qu'il y ait des difficultés que j'ai rencontrées, comme le fait que je ne travaille pas seulement sur ce projet, mais aussi sur d'autres et parfois c'est difficile d'avoir le temps, car toutes les activités des autres projets coïncident et il faut prioriser, pour moi c'est la chose difficile. Il faut aussi mentionner le ménage, qui est toujours à faire et à refaire.

Je pense qu'un autre obstacle est la réalisation du travail, car c’est un travail physiquement difficile qui nécessite beaucoup de force et je ne peux pas apporter mon soutien à ce niveau car seuls les hommes travaillent. Par contre, je sens qu'en tant que femme on peut faire beaucoup de choses. Parfois, il y a des femmes qui n'ont pas beaucoup de force physique, mais nous avons d'autres types de force, et d’autres fois il y a des femmes qui ont une force physique qui peuvent quand même travailler dur pour faire une équipe de travail entre hommes et femmes.

Je peux dire que le fait que nous soyons des femmes ne signifie pas que nous ne pouvons pas travailler et que tant qu'il y a de la volonté et de la confiance en soi tout peut être fait et même plus quand il s'agit de travailler pour la communauté. »