Réflexions de stagiaires universitaires au Sénégal

« Sortir de sa culture c’est accepter d’être ignorant, inadéquat, vulnérable et d’apprendre à faire confiance. »  Ce furent les mots d’Audrey-Ann Lavoie, étudiante en médecine à l’Université Laval, quand on lui a demandé de nous faire part de ses réflexions sur le déroulement de son expérience au Sénégal. Présentement en stage au dispensaire de Dougnane, dans la brousse sénégalaise, elle prend part aux activités quotidiennes de ses collègues en assistant aux consultations avec les patients, en participant à la vaccination et à faire les pansements. Pour Audrey-Ann ainsi que ses compatriotes d’études, ce stage à l’international est une occasion de se familiariser avec l’organisation de la santé au Sénégal et aux pratiques spécifiques du pays ainsi que d’être sensibilisés aux disparités sociosanitaires. Depuis son arrivée, c’est la vie en famille d’accueil et l’immersion interculturelle qui l’ont étonnée : « Vivre en famille, c’est découvrir qu’on a tout en commun avec des gens de cette autre culture avec qui on croyait n’avoir rien en commun !»

Pour Maude St-Jean (photo), qui en est à ses derniers jours au Sénégal, c’est le sens de la communauté qu’elle souligne spontanément comme l’élément qui l’a marqué: « Ce qui me vient en tête lorsque je pense à ce qui m'a le plus touché du pays de la teranga, c'est l'absence de séparation entre les familles et les générations. » L’étudiante en ergothérapie à l’Université du Québec à Trois-Rivières a, au cours de son stage, visité des enfants vivant avec un handicap physique et leurs familles, afin de développer des moyens d’améliorer leur autonomie. Il va s’en dire qu’elle a également pu tisser des liens avec plusieurs personnes du quartier populaire de Dakar où elle réside. « Tous les soirs dans mon salon de Guediawaye, il y avait des gens de plusieurs familles du quartier et de tous les âges qui discutaient ensemble ou regardaient les mêmes feuilletons. C'est quelque chose de précieux à mes yeux et j'ai envie de m'en inspirer à mon retour au Québec! »


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