Les émotions d'un début de stage

Un texte d'Emmanuela Robert François, stagiaire du Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ)

Une nouvelle famille d’accueil, un nouveau milieu de stage, un nouveau quartier, une nouvelle communauté, un mois après mon arrivée au Sénégal, je me refais un autre monde à bien vivre et être heureuse!

Je m’appelle Emmanuela Robert François une haïtienne immigrée au Canada depuis déjà huit ans. Je suis au Sénégal comme stagiaire en technique d’éducation spécialisée, collaborant avec le Centre Aminata Mbaye à Dakar!

Les émotions que j’ai vécues depuis mon arrivée sont multiples. J’ai vécu de l’excitation à mettre mes pieds sur le sol africain pour la première fois, vers une partie de moi que j’avais longtemps cherché. Je peux dire que j’ai retrouvé les miens. Le Sénégal ressemble beaucoup à Haïti. J’éprouve le sentiment d’être chez moi tant par les valeurs que les légumes cuits dans les repas qui me sont offerts dans ma famille d’accueil (!). D’ailleurs, parlant de famille d’accueil, je suis très bien reçue et installée. (…) Ma maman d’accueil est adorable et riche d’expériences. C’est une bibliothèque ambulante. J’apprends beaucoup d’elle, des similitudes ou différences entre la culture africaine et haïtienne. J’ai appris à écouter et gérer ce que je vivais de façon appropriée avec la famille. J’ai fait usage des mêmes valeurs éducationnelles de ma mère pour me faire apprécier, respecter et surtout trouver ma place dans cette nouvelle famille.

J’ai eu mon choc culturel par rapport à la hiérarchie. J’ai dû apprendre deux cultures assez différentes dans les manières de fonctionnement du milieu de stage. D’abord il y a la vision du système français et celle du Sénégal. Pour me relever, je me suis dit que je n’ai pas traversé l’océan pour que les choses soient faciles, mais plutôt pour me faire de la force émotionnelle. Ma collègue Marie-Pier m’est d’une grande aide lors de mes journées les plus difficiles. Par ailleurs, dans le milieu, je fais la rencontre d’enfants admirables, qui chaque matin par une chaude poignée de main, me donnent l’énergie qu’il me faut pour commencer la journée.

Je découvre le paysage, j’apprends à travers les gens, j’apprends beaucoup sur ma personne, sur comment devenir meilleure et à apprendre à mettre mes limites. Je suis arrivée, j’ai touché le fond, mais je prends racine et je sors de ma zone de confort pour mieux surmonter les adversités. En seulement un mois, je me retrouve à faire des efforts à être meilleure, d’abord pour moi, mais surtout pour mieux servir les autres. Cette fleur que je serai au bout des cinq prochains mois sera d’une agréable beauté et senteur! Toute une expérience!

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Le Programme de stages internationaux pur les jeunes de Mer et Monde est financé par Affaires mondiales Canada


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