L'atterrissage au Sénégal

Par Karel Marcoux, stagiaire du Programme de stages internationaux pour les jeunes

Aujourd’hui, c’est la fête de ma sœur d’accueil. On l’appelle Aram et elle vient tout juste d’avoir 19 ans. L’ambiance est festive et la nourriture est au rendez-vous ! Cette dernière phrase résume assez bien mes trois premières semaines en tant que Sénégalais adoptif.

Salut, je me nomme Karel et je participe au Programme de stages internationaux pour les jeunes professionnels financé par le gouvernement du Canada dans le cadre d’un mandat en communication pour l’organisme Unies Vers'elles au Sénégal. Pour faire simple, je vis une expérience incroyable dans le pays de la Teranga.

Les gens ici m’appellent Chérif. Écoute, c’est plus facile à dire. Ils ne sont pas habitués avec les noms québécois et de mon côté, je peux te dire que j’ai également de la difficulté à prononcer, et même me souvenir des leurs. Ce sont des noms auxquels nous n’avons pas l’habitude, mais j’ai tout de même réussi à mémoriser ceux de la majorité des gens que je côtoie.

J’ai quitté le Québec le 8 octobre dernier pour vivre 6 mois dans une culture que je connais très peu. J’étais extrêmement fébrile de prendre l’avion pour la deuxième fois de ma vie. Le vol a été exténuant, mais l’escale que ma cohorte et moi avons faite au Maroc nous a permis de nous reposer un peu. L’atterrissage a fait surgir une panoplie d’émotions en moi. J’étais excité, mais à la fois stressé. Je ne savais pas comment allait se passer mon expérience, mais ce mystère m’émerveillait. Je n’avais encore aucune idée de l’endroit où j’allais dormir, de l’endroit où je ferai mon stage, des gens avec qui je travaillerai et de la famille qui m’accueillerait. Tu sais, tout cela peut être épeurant et extrêmement stressant, mais sortir de notre zone de confort nous permet de faire des réalisations qu’on n’aurait jamais accomplies auparavant.

Aujourd’hui, je peux t’assurer que j’ai bien fait d’affronter ces inquiétudes pour vivre cette expérience. J’ai rencontré des gens incroyables, des gens avec qui je tisse des liens et ces liens, j’espère les conserver toute ma vie. Culturellement, les Sénégalais sont extrêmement accueillants. Ils t’offrent tout sans rien vouloir en retour et ils t’invitent partout.

Ici, la communauté prime sur l’individualisme. Et c’est cela qui a facilité mon intégration dans le pays de la Teranga.

Au début, ce que je trouvais le plus difficile était la barrière de la langue. Je sais, je sais. Plusieurs Sénégalais parlent français, et ils sont très bons même, mais moi, je ne parle pas très bien français. Oui, c’est ma première langue et oui, c’est celle que j’utilise tous les jours, mais comme on dit en bon québécois : je mâche mes mots. De plus, je parle très rapidement ce qui ne m’aide pas beaucoup. On m’a dit à plusieurs reprises : « Mais arrêtes de parler anglais ! », et cela m’a fait souvent rire, car je m’exprimais en français. Cependant, j’ai su m’adapter. Au début, j’utilisais l’accent des Français. Les gens me comprenaient mieux, mais au fur et à mesure que mon expérience avançait, j’ai commencé à trouver cela agaçant de parler de cette façon. Je suis Québécois et je dois être fier de mon accent. Cependant, il fallait que je fasse des efforts. Je devais bien articuler et parler plus lentement. Ce n’était pas très facile au début, mais avec le temps, ça en est devenu une habitude.

Maintenant, je dois apprendre le Wolof. Pour l’instant, je ne comprends pas grand-chose, mais en 6 mois je devrais me débrouiller. En tout cas, je l’espère. Sur ce, je suis heureux de t’avoir fait part de mes nouvelles et j’espère que toi aussi tu auras la chance de vivre une expérience aussi enrichissante un jour.

Have a great day!

Karel Marcoux (un faux Sénégalais)

 

Pour en savoir plus sur le Programme de stages internationaux pour les jeunes, financé par Affaires mondiales Canada, consultez le lien suivant.


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