Mon coup de tête (et de coeur) au Sénégal

Par Maryse Vallières-Murray, participante du projet QSF I Mbokator Njalik : Pour un avenir meilleur, au Sénégal

En septembre dernier, sur un coup de tête, je décidais de soumettre ma candidature afin de faire partie du groupe QSF qui s’envolerait pour le Sénégal, en février. À ce moment-là, il ne restait qu’une seule place. C’est donc avec espoir, mais sans vraiment d’attentes que j’ai passé l’entrevue... puis j’ai été sélectionnée. Il ne me restait qu’à dire oui, sans trop savoir encore dans quelle aventure je me lançais, hormis la description du projet. Le projet est celui du Groupement de femmes de Baback-Sérère : la réalisation d’un périmètre maraîcher dont l’objectif à long terme est que les femmes puissent améliorer leur autonomie alimentaire et financière, en produisant et vendant les légumes produits au jardin. Je suis étudiante en agroéconomie à l’Université Laval, j’ai trouvé que c’était un projet bien intéressant à placer dans mon cursus scolaire.

Dès octobre, avec les huit autres jeunes femmes de l’équipe, nous avons commencé à suivre des formations préparatoires au projet. C’est au fil de ces journées que notre équipe a appris à mieux se connaître et à développer des liens forts, assez pour nous soutenir les unes les autres tout au long du stage. Nous nous sommes rapidement fait confiance et notre travail d’équipe y est pour beaucoup dans la réussite du stage. Je suis certaine que ces liens vont perdurer, bien après notre retour au Québec. Notre groupe est très multidisciplinaire. Composé de cinq étudiantes en nutrition, une finissante en sciences et technologies des aliments, d’une étudiante en agronomie et une autre en agroéconomie, l’équipe s’est sentie prête à relever les nombreux défis qui s’offriraient à nous.

Aujourd’hui, c’est le 7 avril. Je suis à Baback-Sérères depuis le 21 février et je peux affirmer que je n’ai aucun regret de mon coup de tête!  Dès les premiers mètres parcourus à pied dans le village, j’ai succombé au charme de ce petit coin de pays. La population locale nous a immédiatement accueillies et nous avons rencontré nos familles d’accueil. Il a fallu un temps d’adaptation, mais après seulement quelques jours, je me sentais chez moi et bien intégrée à ma famille adoptive.

Du côté du projet, les premières semaines ont commencé en douceur. Plusieurs rencontres ont été organisées avec le groupement de femmes de Baback ainsi que plusieurs autres partenaires, actrices et acteurs lié(e)s au projet. Cela nous a permis de bien prendre le pouls du projet, mais surtout, du village, de nous faire connaître de la population locale et d’acquérir différents points de repères pour collaborer au projet. Avec le groupement de femmes, l’objectif pour la mi-stage était d’arriver à avoir semé une bonne partie des légumes ciblés. Le défi a été relevé et nous sommes assez confiantes concernant la suite des choses.

L’expérience acquise ici et ce qu’il me reste à découvrir sont des choses qui resteront à jamais encrées en moi. Les liens créés, les expériences personnelles et professionnelles, l’adaptation culturelle et l’ouverture d’esprit développés sont des apprentissages exceptionnels. Je savais que j’allais vivre une expérience unique, mais je ne me doutais pas à quel point ça allait me marquer. Au moment d’écrire ces lignes, il me reste un mois à passer ici et je compte en profiter au maximum. Ce genre d’expérience est déstabilisant et nous force à relever de nombreux défis, mais c’est tellement enrichissant. Je ne reviendrais en arrière pour rien au monde!


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