Joëlle, stagiaire en médecine, étudiante en 2e année de doctorat à l’Université Laval

Joëlle a réalisé son stage en médecine cet été, au Nicaragua. Nous racontons ici le témoignage qu’elle nous a donné à ce moment.

À quelques jours à peine de la fin de son stage de 2 mois au centre de santé de Monimbo, l’un des quartiers les plus populaires et historiques de la ville de Masaya, Joëlle esquisse déjà un bilan des plus positifs de son séjour interculturel. Hébergée dans une authentique famille nicaraguayenne qui a été impliquée de près dans le mouvement révolutionnaire sandiniste, Joëlle a partagé son quotidien avec la famille d’Irma, 70 ans passés et encore une énergie à couper le souffle, avec de longues journées de travail à son actif. 7 personnes et 3 générations de Nicaraguayens vivent dans cette maison située à quelques mètres à peine de la lagune de Masaya. « En comptant les membres de la famille qui vivent dans les maisons voisines et qui passent du temps dans la maison, on approche les 20 personnes! J’ai tout le temps quelqu’un avec qui parler, et après 2 mois, je peux dire que je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer du Québec », raconte Joëlle avec enthousiasme.

Côté stage, Joëlle n’a pas eu le temps de chômer non plus puisqu’elle a pu multiplier les activités au sein du centre de santé de Monimbo et dans les postes de santé qui y sont rattachés. Elle a ainsi eu la chance, entre autres, d’assister aux consultations médicales et se familiariser avec la prise en charge des patients fébriles, chroniques, des enfants et des femmes enceintes. Une fois par semaine, Joëlle a accompagné l’équipe du centre de santé « sur le terrain », soit les visites à domicile effectuées afin de suivre les patients ne pouvant se déplacer, et servant également à faire de la prévention auprès des populations à risque, et notamment auprès des femmes. La stagiaire a aussi eu la chance de passer une journée dans le centre de réadaptation pour enfants de Masaya.

En termes d’expérience professionnelle, Joëlle confie que son stage marque clairement un tournant dans sa vie d’étudiante en médecine, puisqu’il s’agit de son premier contact et de ses premiers gestes médicaux avec de vrais patients. « J’ai beaucoup appris. La démarche des médecins nicaraguayens est très claire, ils utilisent beaucoup de protocoles. À force d’écouter les questionnaires médicaux et de voir pratiquer l’examen clinique, j’ai été capable d’élaborer de petits diagnostics ».

Les apprentissages dans le domaine universitaire s’entremêlent avec la découverte d’un pays, et surtout de ses habitants hauts en couleurs. « Mon coup de cœur, ce seraient les gens. Ça peut paraître banal de dire ça, mais j’ai trouvé les Nicaraguayens très faciles d’approche, généreux. Ils font en sorte que tu te sentes bien. Je retiens notamment l’entraide dont ils font preuve les uns envers les autres ». Autant de richesses à ramener dans les bagages de Joëlle, qui non contente de devoir déjà préparer son sac à dos, préfère savourer l’instant présent jusqu’à la dernière goutte auprès de sa famille nicaraguayenne.

 

 


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