Des abeilles pour protéger la biodiversité

Un texte de Jaea Zuo

Participante au projet QSF En sauvant nos abeilles, nous conservons la vie!

Je suis allée au Nicaragua dans le cadre du projet QSF «Rescatamos los jicotes, conservemos la vida!». Nous avons travaillé en collaboration avec le partenaire Tierra y Vida, de même que les producteurs et productrices agroécologiques, trois écoles primaires ainsi que les jeunes du mouvement environnemental Cipaltonal. Dès les premières semaines dans la communauté, nous avons visité les fermes agroécologiques des producteurs et productrices, qui nous ont présenté leurs savoir-faire, leurs produits, et les techniques qu’ils utilisent.

Les producteurs et productrices agroécologiques n’utilisent pas de pesticides et produisent seulement des aliments biologiques. Certains utilisent par exemple le biodigesteur qui, essentiellement, transforme la bouse de vache en fertilisant. D’autres produisent et vendent du miel biologique d’abeilles natives du Nicaragua. D’autres encore utilisent des bio fertilisants faits maison ou bien la culture de lombrics. J’ai appris qu’avec peu de matériel, il est possible d’en faire beaucoup. De plus, le partage occupe une place importante au sein de la culture nicaraguayenne, puisque les familles et les voisins se partagent les récoltes de produits. Les bénéficiaires sont donc nombreux.

Nous avons collecté beaucoup d’informations pour la suite du projet. Notre groupe de stagiaires s’est divisé en trois comités qui s’occupaient chacun de trois parties du projet : l’éducation, le reboisement et la commercialisation. Le comité éducation s’est chargé d’animer des activités de sensibilisation à des enjeux environnementaux. Le comité reboisement a assuré le bon déroulement des commandes d’arbres de la part des écoles et des familles. Le comité commercialisation a encouragé la mise en marché du miel biologique des abeilles mélipones par la production de documents promotionnels et étiquettes.

L’adaptation à la vie de famille s’est passée de mieux en mieux au fil des jours. Progressivement, je me suis habituée à leur horaire, à leurs routines, et réciproquement. Avec le temps, on s’ouvre de plus en plus, on parle de plus en plus, on rit de plus en plus ensemble. Il y a toutefois des défis, entre autres au niveau des habitudes alimentaires : les Nicaraguayens cuisinent leur nourriture avec plus d’huile, de sucre et de sel que les Canadiens. Les défis linguistiques se sont aussi imposés, surtout au début du stage, lorsqu’il fallait apprendre les mots et les expressions exclusivement nicaraguayens qui ne sont pas utilisé ailleurs dans le monde hispanophone. Mais au final, j’ai eu tant de plaisir à passer le temps avec ma famille! J’ai aimé cuisiner des tortillas avec ma mère; j’ai aimé écouter mon oncle parler des fruits nicaraguayens. Presque chaque semaine, j’allais danser avec la famille de ma tante, qui vit à deux pas de chez nous. Que de bons souvenirs!

 

 

 


Subscribe to Syndication